samedi 13 août 2016

PLACENTA (Inédit)








Obsédé par son pubis cochenille il aurait dû le voir de loin scintiller dans la nuit – combien de pilotes de ligne éblouis par son halo n’avaient-ils pas atterri en catastrophe dans un champ limitrophe. Le hasard – heureusement – s’était remis à charroyer et il l’avait suivi comme on suit un chien qui tripatouille les ordures au bas d’un monticule. Pour voir ce que ça rapporte. Et c’était à l’issue de ce trajet, dont les synoptiques beuveries électrisaient forcenément le X, qu’induit par une erreur d’ordre alphabétique, il endossa la carington en pensant s’être trompé de manteau ou avoir enfilé sa mère oubliée à une patère. Dès lors cependant il n’en eut plus que pour cette filasse de la génération processionnaire – genoux en croix bottée de khôl et la cigarette mimant l’invective. Sans doute était-ce ce qui l’a séduit – en plus de sa nostalgie d’accueil luisant au ras de l’ourlet. Oublieux que la vie n’était réelle que lorsque le corps jaillissait hors de la réflexion comme un défenestré – pour s’écraser dans le silence où reprendre à zéro le singe élémentaire.


(2014)

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